Instruite par les recherches en psychologie


La psychologie de la conservation (Fleury et Prévot 2017) et la psychologie de l'environnement nous offrent également des socles de réflexion. La théorie de la biophilie (Wilson 1984) pose l'hypothèse que les êtres humains possèdent une affinité innée pour la vie, qui les motive à chercher le contact avec les animaux, les végétaux et les milieux naturels. A l'inverse les concepts d'« extinction de l'expérience de nature » (Pyle 1978), d'« amnésie environnementale générationnelle » (Kahn 2002) ou de « syndrome de manque de nature » (Louv 2005) mettent l'accent sur le cercle vicieux dans lequel nos sociétés modernes s'enfoncent : en éloignant la nature de nos espaces de vie, nous réduisons notre expérience de nature, entraînant un désintérêt envers celle-ci et une séparation encore plus prononcée. Non seulement un désintérêt envers la nature s'y accroît mais possède de nombreuses conséquences en termes de santé, notamment sur les enfants des pays industrialisés. Selon le docteur Melissa Lem, médecin de famille à Toronto : "cette carence est propice au développement de certains problèmes comportementaux tels qu'un déficit d'attention et une
hyperactivité. Des chercheurs ont également constaté que les enfants qui passent plus de temps à l'intérieur plutôt qu'à côtoyer la nature à l'extérieur, développent différents troubles physiques: obésité, cholestérol, diabète, asthme, myopie,dépression ou encore retard dans le développement de leurs facultés motrices et de leurs aptitudes sociales". Il se pourrait que cette génération privée de nature vive moins longtemps que la génération née avant la seconde guerre mondiale.