Le 8 décembre, l'amphithéatre de l'espace Jeliote accueillait une réunion sur la Maison de Santé du Piémont Oloronais (MSPO). Ce texte a vocation d'en faire une synthèse (plutôt qu'un compte rendu). A ce titre, il est forcément incomplet même si l'objectif est de tendre vers la rédaction la plus objective possible.

N'hésitez pas à soumettre vos remarques et commentaires pour faire évoluer le texte, ou à nous contacter pour devenir rédacteur.

La réunion s'est déroulée en 2 parties, une première avec une présentation des protagonistes sur scène, et une seconde de questions-réponses.
Sur scène, étaient présents les médecins de la MSPO , des médecins hospitaliers et de l'Hospitalisation A Domicile, avec les élu.e.s, l'Agence Régionale de Santé.

La soirée était animée par Avec Santé Nouvelle-Aquitaine l'association des maisons de Santé de Nouvelle-Aquitaine, qui anime le réseau, organise les journées régionales, des formations, des playdoyer, etc.
Vous retrouverez ici les diapositives de présentation Déroulé de la réunion publique.pdf (0.5MB) qui servent de compte-rendu à ce stade.
Point de contexte important, l'amphithéâtre était comble. Quasiment tous les intervenants l'ont remarqué dans leur prise de parole, c'est un sujet qui a l'attention des citoyennes et citoyens.


Plusieurs questions ont été posées à la suite de la présentation et des interventions. Nous retiendrons :
  • La stratégie de santé publique. L'articulation de la maison de santé avec l'hôpital publique a été une question récurente. En particulier car ce dernier se trouve en difficulté, vous avez sans doute entendu parler de la fermeture de la maternité ainsi que la fermeture partielle des urgences cet été. Une partie de l'assistance s'interrogeait sur les raisons qui poussent à financer un nouveau projet, plutôt que de venir en soutien d'un projet existant.
    • D'autre part, s'est présenté le besoin de clarifier les compétences de chaque entité.
    • Il y a eu 2 réponses à ces questions : un territoire en bonne santé aurait plutôt tendance à faire feu de tout bois et à accueillir une pluralité de dispositifs de santé (la diversité, c'est la fertilité). D'autre part, les organismes financeurs de l'hôpital et de la maison de santé sont différents, ce sont des rouages économiques différents : l'hôpital est financé par l'état, alors que la maison de santé est financée plus localement (région, département, communauté de commune)

  • La stratégie de financement. Quelques questions se rejoignaient sur le sujet du financement publique d'un projet à caractère plutôt privé. En effet, même si les subventions financent un projet associatif (dont l'intérêt lucratif est limité), les acteurs de la MSPO sont libéraux, leur activité économique est indépendante. Une personne a d'ailleurs mis en avant les Centre de Santé dont le personnel est salarié, alors qu'il ne peut pas y avoir plus de 50% de salariés dans une maison de santé.
    • Il a été rappelé que le bâtiment construit appartiendra toujours à la municipalité et loué
    • aux professionnels de santé.

  • Le bâtiment qui accueillera la MSPO. Aujourd'hui, l'installation de la maison de santé du piémont oloronais est prévue sur le terrain de Borderouge. Ce terrain a été choisi à la fois (1) pour des raisons pratiques, il se situe sur la rocade d'Oloron Sainte Marie pour un accès facilité et (2) aussi pour des raisons économiques, ça serait trop couteux d'occuper une friche, qui pour la plupart ne respectent pas les critères attendus (taille du parking + bâtiment de plain pied).
    • Plusieurs personnes de l'assistance s'interrogent sur la pertinence de ce choix, alors qu'il existe un nombre important de bâtiments innocupés (friches) dans Oloron Sainte Marie (Maison Pommée, ancienne clinique, bâtiments industriels, etc.) et que l'état préconise plutôt de réduire au maximum l'artificialisation des sols (voir le site dédié du gouvernement). une inquiétude a aussi été formulée sur la durée et la gêne des travaux (par une habitante du quartier Borderouge).
    • Il semblerait opportun de partager le détail des études et réflexions sur chaque bâtiment proposé. Par exemple, le Dr Urlacher signalait que le terrain alloué était de 10000m2 alors que le besoin était plutôt de 5000. Même remarque sur le cahier des charges des professionnels: pourquoi complétement de plain pied? quelles étaient les autres contraintes?


Ces 3 points méritent d'être mieux documentés, ils sont sujet à controverses et cette synthèse n'a pas vocation à prendre partie, mais plutôt à rendre visible et compréhensible les différents points de vue et les arguments qui les soutiennent.

Quoi qu'il arrive, on peut saluer le travail et l'implication des soignants et médecins qui travaillent pour un projet d'intérêt général.