9- Le compagnonnage / faire institution


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Nuage de mots compagnonnage

Extraits de la charte :

"[Le compagnonnage] demeure un idéal communautaire, fraternel, qui mêle étroitement les émancipations individuelle et collective, qui incorpore les épreuves de la vie et de l’éducation dans un même parcours, qui ne dissocie pas apprentissage et principe d’individuation. Pour quantité de métiers, des plus manuels aux plus intellectuels, le compagnonnage n’est pas seulement un outil opératoire, mais une obligation morale, une exigence tant épistémologique qu’éthique, parce que l’on sait qu’en transmettant on rénove, refonde le savoir, par une activité réflexive, plus ou moins paradigmatique.
Le compagnonnage n’est donc nullement qu’une affaire traditionnelle et rituélique, mais une incarnation, très expérientielle, de concepts, d’outils méthodologiques et de valeurs.
Le compagnonnage peut ici se constituer de différentes façons : indissociablement de l’enquête et de la constitution future des parties prenantes de la gouvernance des communs, ou de tel ou tel établissement. Il renvoie à l’ensemble des liens qui se sont édifiés en fonction des échelles activées – locales, nationales, internationales, digitales, symboliques. Il ne s’arrête pas aux frontières du vivant et peut s’ouvrir aux morts, ou à tout autre élément passé, comme au non-humain.
(...) Nous formons communauté, compagnonnage avec l’ensemble du vivant, dans sa pluralité, non pour rendre équivalents les rapports qui nous unissent, mais pour les expérimenter de façon plus subtile et dense."
p.28-29

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Almanach - Aldo Leopold


Aldo Leopold dans son Almanach définit l'éthique de la terre par sa conception extensive de la communauté politique, en élargissant "Les frontières de la communauté de manière à y inclure le sol, l'eau, les plantes et les animaux, ou collectivement, la terre".





"En évoquant les poètes pour dessiner les contours de la communauté des compagnons, on laisse entrevoir les formes secrètes et silencieuses qui les unissent, les formes créatrices, les formes libres surtout (...).
Les compagnons cherchent à modéliser le Verstohlen autour de trois axes : enquêter, expérimenter (proof of care), déployer (climat de soin) pour édifier des formes institutionnelles furtives qui garantissent une forme de propriété à ceux qui prennent soin, qui entretiennent le lieu naturel et patrimonial, mais aussi les communautés vivantes et mobiles qui l’inspirent. Plus que la conservation, les gestes premiers sont ceux de la transmission, du partage et du soin porté au maintien des potentialités biotiques dudit territoire, en incluant l’humain, ou plutôt l’humanisme, dans celles-ci, pour qu’elles demeurent les plus qualitatives possibles." p.31



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