Les thés

L'histoire du thé vert

Boisson la plus consommée dans le monde après l’eau, le thé fait partie de nombreuses cultures. En France, si l’on a longtemps suivi le sillage des anglais férus de thé noir, son acolyte vert aux saveurs végétales se fait peu à peu une place dans nos tasses. Présenté depuis quelques années comme la boisson santé par excellence, elle renferme en effet une synergie de composés qui ne nous veulent que du bien
Alors que l’empereur et érudit botaniste Shen Nung faisait bouillir de l’eau à l’abris d’un arbre, en 2737 avant JC, une légère brise en agita les branches. S’en détachèrent quelques feuilles qui se mêlèrent à l’eau, la parfumant ainsi délicatement. Ainsi serait né le thé, qui devint la boisson quotidienne des Chinois et une plante phare de leur pharmacopée. Indes, Japon, Sri Lanka, Vietnam et même Kenya : la production de thé à ensuite rapidement essaimé dans le monde entier ou l’on s’abreuve de thé noir, thé blanc, thé Oloong, thé pu-erh et thé vert – les cinq variétés de thé. Leur point commun : un seul et même arbre, the théier ou la plante Camélia sinensis, Camélia de Chine. C’est le mode de fabrication et plus exactement l’oxydation et la fermentation qui va ensuite donner sa couleur et sa saveur au thé. A la différence du thé noir dont les feuilles sont fermentées, celles du thé vert subissent un ‘chauffage flash’ juste après la cueillette. Les feuilles sont chauffées à 100°C dans des bassines selon la méthode japonaise. Ce bain de chaleur va détruire les enzymes responsables de l’oxydation naturelle. Les feuilles sont ensuite roulées en boule, torsade ou bâtonnet, puis séchées.

Quels sont les principes actifs ?

Une feuille de thé renferme près de 300 composants que l’on retrouvera en partie dans l’eau infusée : des protéines, des glucides, des polysaccharides, de la théine (une molécule identique à la caféine), de la chlorophylle, des vitamine (B, C, E, A), des minéraux (fluor, magnésium, potassium, calcium…). Mais c’est surtout par sa richesse en antioxydants qu’ils se distingue. Grace au processus de chauffage qui fige ses composants, le thé vert renferme en effet une grande quantité de polyphénol dont des flavonoïdes et plus spécifiquement des catéchines dont l’EGCG (épigallocatéchine-3-gallate). Présent quasiment exclusivement dans le thé vert, l’EGCG est l’une des molécules antioxydantes les plus puissantes que la nature nous ait données. Sécrétée par la plante pour protéger les jeunes pousses des rayons UV, elle va exercer cette même protection au niveau de nos cellules. A son actif également, la L-théanine, un acide aminé spécifique au thé. Comme pour toutes les plantes, c’est de cette synergie que le thé vert tire ses propriétés. Tous les composants se complètent et améliorent réciproquement leur biodisponibilité, leur assimilation et donc leurs bienfaits sur la santé

La composition varie selon les thés

Terroirs (nature des sols, biodisponibilité), variations climatiques, ombrage ment, cultivar (équivalemment du cépage pour le thé), méthode et saison de la cueillette, température et durée d’infusion : de nombreux facteurs influent sur la saveur et la composition du thé vert. Ce qui concourt d’ailleurs à la richesse de cette boisson qui compte plusieurs centaines de variantes. Le champion en termes de EGCG étant le thé matcha , obtenu en broyant de jeunes pousses. Par qu’il permet de consommer entières ces feuilles bourrées d’antioxydant, il bat le record avec 137 fois plus d’EGCG que le thé vert Chinois. La teneur en théine, L-théanine, chlorophylle, minéraux et autres composées varie également en fonction des thés.

Les effets bénéfiques sur la santé

Anti-âge, anticancer, minceur, etc. : on prête au thé vert de très nombreux effets thérapeutiques . Ce qui est certain c’est une source exceptionnelle d’antioxydants. Or un apport en antioxydant est toujours bénéfique car notre mode de vie génère beaucoup de stress oxydatif qui accélèrent le vieillissement cellulaire et l’inflammation. Les antioxydants nous aident à combattre ces phénomènes. Le thé vert aurait notamment un effet hépato protecteur : il va limiter l’accumulation de graisses dans le foie. Au niveau cardio-vasculaire également le thé vert pourrait offrir différents mécanismes de protection : réduction du LDL cholestérol, action anti inflammatoire, amélioration de la fonction endothéliale (vascularisation). L’action antioxydante de l’EGCG aurait également des propriétés neuroprotectrices, permettant de prévenir les déficiences cognitives. La L-théanine présente elle aussi des bénéfices au niveau cognitif et agirait comme un valium naturel, au effets apaisants.
Pour ce qui est de la perte de poids, la théine a un petit effet sur le métabolisme. Elle stimule le catabolisme, c’est-à-dire la vitesse à laquelle on brule des calories. Et comme toutes les boissons, le thé est diurétique : il aide à drainer l’eau et les toxines. Les catéchines pourraient également favoriser la combustion des graisses, cependant il ne faut pas un attendre un effet miracle. Si le thé fait partie des aliments pour maigrir]], il faut uniquement l’envisager comme un coup de pouce dans le cadre d’une alimentation équilibrée, rappel le nutritionniste de https://sagessesante.fr .

Comment le choisir ?

Vrac ou sachet ? La première option est à privilège non seulement parce que pour bien infuser le thé à besoin d’espace mais aussi parce que les feuilles en vrac ont généralement de meilleure qualité. Quel que soit votre choix, on opte pour le bio ! Les feuilles de thé ne sont jamais lavées ou rincées. En culture conventionnelle, les pesticides et résidu d’allium sont donc restitués tel quel dans la feuille de thé que l’on consomme.