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Corbières - Récit d'émergence

Champ Date 02.05.2025
Résumé Récit de la journée d'émergence dans les Corbières
Billet Au matin du 2 mai, le rendez-vous est donné à la ferme de Beauregard, à l’entrée des Corbières, où une quarantaine de personnes se retrouvent autour d’un café. Essentiellement des paysans et des paysannes; parmi eux, certains se rencontrent, d’autres se connaissent, se reconnaissent, sont camarades ou voisins. Certains viennent des Corbières, d’autres du Minervois et on raconte même qu’une délégation des Pyrénées-Orientales serait venue en force. Parmi eux, certains sont en production végétale, d’autres en viticulture, en élevage, en production diversifiée, il y a des salariés agricoles, des animatrices de structures paysannes, Aspic (essaim du Minervois) et Chemin Cueillant, ainsi qu’un petit banc de jeunes, en stage, en recherche, en woofing, ou encore en service civique.
Ce qui rassemble ce collectif en devenir, aux premières heures du matin, c’est la thématique de l’autonomie technique paysanne, qui devrait occuper la journée, animée par l’Atelier Paysan à la façon “éduc pop”. La coopérative, qui a fait le constat de sa frustration permanente dû à son éloignement des fermes, est rentrée depuis plus d’un an, dans une dynamique d’essaimage. L’objectif est d’affranchir le projet de sa structuration centralisatrice, afin que des groupes locaux s’en emparent et diffusent les outils et les formations, techniques et politiques.
De cette journée d’essaimage dans les Corbières, est née une dynamique, résultat d’une journée d’auto-organisation et d’allers-retours entre petits groupes et plénière. Des groupes de travail se sont constitués, allant de la création d’un atelier partagé, d’apéro-réparation, à de la formation politique. D’autres se donnent la mission de faire un tour des fermes pour aller à la rencontre des gens, des besoins et des ressources existantes. Certains structurent la mutualisation d’outils, et d’autres lancent des premières recherches de fonds pour de l’animation. Quant au PO, ils prennent le relais et organisent une journée d’essaimage et des formations Atelier Paysan dès cet hiver. On parle aussi d’organiser une grande fête pour faire connaître les essaims. On pense aux possibles entre essaims voisins. Autant de perspectives d’entraide, de mutualisation et de formation entre pairs qui se donnent les objectifs ambitieux mais nécessaires d’en finir avec l’isolement et d’apporter des réponses collectives à une détresse structurelle et planifiée.
On retiendra de cette journée, l’envie de faire front, de ne pas seulement réagir en négatif mais de construire ensemble, faire du commun et des propositions concrètes d’actions, directement pensées par les paysans et les paysannes. Un second temps se prévoit le 17 juillet pour tous les indisponibles qui ont manifesté l’envie de participer.