Projet « UN TIERS-LIEU LOW TECH POUR UN TERRITOIRE EN TRANSITION »

L’intérêt de cette démarche pédagogique de cet Atelier « hors les murs » prend appui sur
la planification spatiale et urbaine de la transition socio-environnementale en nous concentrant
une composante technique pouvant y contribuer : les low-tech. La finalité pratique soutenant cette
démarche peut être résumée autour du questionnement suivant : comment dépasser les constats sur
la nécessaire transition socio-environnementale des villes et des territoires et insuffler un tournant plus
opérationnel au bénéfice de nos enseignements mais également d’acteurs locaux mobilisés autour des
projets sur lesquels s’attarderont les étudiant.e.s et l’équipe pédagogique ?
Dans la diversité des dispositifs s’attardant sur la planification spatiale et urbaine de la
transition, les solutions promues sont très souvent orientées vers l’usage de hautes technologies
participant à une régulation de la transition « par la technique » socialement et spatialement
sélective. La notion de « Smart City » (ou ville intelligente) en est un des exemples comme le
montre le déploiement de systèmes numériques encadrant la production et la consommation
énergétique (à titre d’exemple). L’efficacité et l’accessibilité sociale de ces dispositifs peuvent
être portées au débat. Sans en constituer un plein contre-pied, des solutions faisant appel à des
techniques plus alternatives et dénommées « low-tech » (au sens de basse technologie) peuvent
pallier ces écueils. Elles sont notamment promues du fait d’une conjugaison de ressources locales,
d’une accessibilité et d’une inclusion sociale, d’une satisfaction des besoins du quotidien, d’une
régulation et d’une maîtrise locale de ces techniques. Elles peuvent se déployer dans une
diversité d’actions promues par les acteurs locaux (ex : Habitat, Mobilités, Environnement et
cadre de vie etc.).
Un travail de veille réalisé par les équipes pédagogiques des deux universités a permis
de prendre connaissance de la vaste et unique expérimentation nationale intitulée « Vers un
territoire low-tech en Cornouaille 2022-2023 », coordonnée par le Low-Tech Lab, financée par
l’ADEME, l’Agglomération de Concarneau et d’autres institutions. Généralement circonscrites à
des opérations et solutions très circonstanciées (ex : habitat passif etc.), il s’agit d’une première
réflexion et traduction concrète d’un passage vers une plus large échelle de mobilisation des lowtech dans l’aménagement urbain et territorial. Ces nouvelles façons de faire et de penser la
planification spatiale de la transition ont ainsi retenu toute l’attention des universités.
Suite à différents échanges avec les acteurs mobilisés autour de ce projet et face à la
diversité des actions conduites, choix a été fait de se concentrer sur le projet construction de tierslieu « Low KAL » initié par l’association Konk Ar Lab en partenariat avec CCA, la commune de
Concarneau, Low-Tech Lab national et la Fondation We Explore. Ce projet, toujours en cours de
définition, ambitionne de devenir un démonstrateur et donc un point d’ancrage et de diffusion de
ces solutions au bénéfice de la transition socio-environnementale de l’intercommunalité et
d’autres territoires. Les deux universités se concentreront sur cette action en vue de réaliser un
travail de préfiguration autour de la conception architecturale et matérielle du lieu autour de
l’utilisation de low-tech. Il s’agira également d’appréhender les usages et les pratiques des
habitant.e.s du territoire et donc de définir les services et dispositifs low-tech que serait à même
de fournir cet espace partagé au bénéfice de l’ensemble des groupes sociaux du territoire (ex :
acteurs économiques et associatifs, habitants du quartier prioritaire, de la ville et de
l’agglomération etc.).
Le fil conducteur de cet Atelier peut ainsi être résumé autour de l’interrogation suivante : quels outils lowtech au bénéfice d’une « transition du quotidien » ?