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Boîte à outils du chercheur


Intention du chercheur collectif

SOL France s’intéresse à promouvoir l’organisation apprenante, dans la filiation des 5 disciplines promues par Peter Senge . Pour mener à bien ce projet, l’association a créé un chercheur collectif qui s’applique à lui-même les disciplines et co-construit la démarche de recherche-action dans une visée socio-constructiviste (le réel n’est pas donné mais se construit au fur et à mesure de l’exploration)
Le chercheur collectif construit sa démarche en avançant à partir des apports des membres et avec l’appui de chercheurs expérimentés. C’est une opportunité de faire grandir ses appétences à la recherche et d’élargir ses pratiques professionnelles avec d’autres angles de vue.
La boite à outils ci-jointe rassemble les pratiques d’animation testées et mises en œuvre à l’occasion des réunions du chercheur collectif

1- Création d'une équipe recherche
Création d’une enveloppe culturelle commune (ECM) : l’idée d’enveloppe culturelle commune est défendue par Vincent Lenhardt elle consiste à un partage progressif de sens, de processus et de contenu. Pour le chercheur collectif, elle consiste en un rappel régulier de l’intention en début de réunion, jusqu’à ce qu’elle soit pleinement partagée, en la mise en place de rituel d’interaction par exemple temps de centration (silence vécu seul ou en binôme), ou de célébration (musique pour accompagner chaque réussite ou décision prise par le collectif), et par une répétition des accords sur les contenus pour que ceux-ci soient incorporés.
Animation à distance : l’animation à distance en mode visio est un moyen d’inclusion des participants empêchés ou excentrés par rapport au lieu de réunion physique. Pour que cette animation soit efficiente, elle nécessite des conditions audios de qualité (haut parleur et micro), la possibilité d’enregistrer les séances pour garder le fil aux absents, une fluidité et une animation par un membre du collectif dédié à la technique. Elle mobilise à chaque fois que possible des outils d’écriture collaborative pour capitaliser (ex Framapad ou Google doc), les expressions de chaque participant. Elle passe par des travaux en sous-groupes ou en binôme (organisation de visios en parallèle). Elle demande une autodiscipline des membres qui parlent au juste nécessaire.

2- Méthodologie de la recherche
Carnet du chercheur : chaque membre du chercheur collectif est invité à tenir à jour son carnet de recherche dans lequel il note ses opinions, ses sentiments, ses ressentis, ses observations relativement à la recherche. Cette démarche réflexive est un moyen de s’habituer à se questionner en permanence sur ce qui est vécu et ancre la posture du chercheur. C’est un entraînement constant au discernement entre sujet et objet de recherche, moi et le contexte, moi et ma compréhension du processus de recherche.
Immersion ethnographique: l’immersion ethnographique est un exercice d’apprentissage de l’humain qui engage à une ouverture sans filtre à ce qui se passe dans une situation « ici et maintenant ». Une grille d’analyse ouvre à tous les phénomènes sociaux observables. C’est un apprentissage de la posture de chercheur dans l’approche de la « Théorie ancrée » qui aspire ce qui vient et ne modélise qu’après coup. L’adoption d’une posture ethnographique évite de prendre le discours d’un locuteur au premier degrés pour capter la cohérence avec son contexte et son milieu d’exercice.
Documentaire photo : la sociologie de l’image permet de mettre en évidence une variété d’indices au-delà des seules déclarations verbales. La prise de photo de situations ou de lieux d’apprentissages vient connoter le recueil de données par entretien semi-directif.
Conduite d’entretien : le type d’entretien retenu est l’entretien d’exploration semi-directif. Il s’agit de disposer de peu de questions mais parfaitement intégrée dans le fond et la forme pour se libérer de données à capter coute que coute et pour se centrer sur la parole de son locuteur.

3-Coconstruction des savoirs
Diagonale du savoir : au début du processus les membres du chercheur collectif sont invités à se placer sur une diagonale allant d’une polarité très ignorant du sujet à une polarité expert du sujet. Les « membres ignorants » et « membres experts » s’autoorganisent en binôme et s’interviewent pour savoir ce que savent les autres. Un échange en grand groupe des découvertes réalisées en binômes est effectué.
Rex méthode Motorola : l’université d’entreprise Motorola encourage des temps régulier de mise en réflexivité après des temps pour rendre la substance apprenante. Elle propose de répondre à 3 questions. Qu’est ce que j’ai appris? Qu’est ce qui m’a étonné? Quel est mon prochain pas? A force de répéter la méthode comme un rituel ce réflexe d’apprentissage se développe dans le collectif et devient une seconde nature.
Cercle de lecture : cette approche est issue des pratiques de « l’entrainement mental » mis au point par Joffre Dumazedier. L’enjeu est de créer une communauté épistémique. Chaque membre vient avec un article de recherche issu d’une revue scientifique sur le sujet. Les membres choisissent l’article qui leur parle le plus. Pendant une ½ chacun lit l’article et s’efforce de le situer en matière d’enjeux et de disciplines, de dire quelques mots sur l’auteur et son courant de pensée, de dégager les idées forces et 2 à 3 concepts clés. Un temps d’échange est organisé en binôme pour trouver des points communs, puis deux binômes se rejoignent pour trouver de nouveaux liens et tout le groupe co-élaborer une carte heuristique des notions et concepts mis à jour.
La base de données commune des savoirs : il s’agit d’un espace en ligne qui rassemble les articles de recherche, débat, enregistré, temps d’écriture en intelligence collective et trace d’apprentissage réalisé au fur et à mesure du travail du chercheur collectif. C’est la mémoire du groupe dans ses avancées et ses apprentissages. Elle permet d’intégrer des nouveaux membres tout au long du processus
Prise de décision par consentement : la prise de décision par consentement est un apport de la sociocratie. Elle suppose un projet de formulation présenté au groupe, par exemple une question de recherche. Les participants évitent de débattre mais expriment des réserves sur la formulation si celle-ci ne leur convient pas. La réserve donne lieu à une nouvelle formulation, jusqu’à ce que l’opposant à la formulation consente à la modification proposée. Dès qu’il n’y a plus de réserve il y a consentement, formulation écrite et célébration.


4- Présence du chercheur
Cercle de dialogue : ce type de cercle est utilisé pour faire circuler la parole afin que chaque membre puisse s’exprimer. Les consignes en sont les suivantes. Parler à tour de rôle dans le sens du cercle sans s’interrompre. Passer son tour si l’on n’a rien à dire de significatif à ajouter (éviter les redites). Parler à partir de son point de vue sans rebondir sur la parole d’un autre. Laisser émerger des idées nouvelles.
Centration à distance : des temps de centration à distance et en présence de 2 à 4 minutes en silence permettent de laisser de côté les distractions numériques sollicitation des réseaux sociaux ou pensée parasites. Il s’agit d’accorder au collectif un temps d’attention et de silence pour s’apaiser et se mettre au rythme corporels, émotionnels, cognitifs des autres participants quelque fût l’agitation de la journée. Ce temps permet de débuter un temps de travail du chercheur collectif. Et de répondre pour soi à la question pourquoi suis-je vraiment là?
Centration en présence : ce temps se vit en binôme en présentiel ou à distance. Il consiste en un temps d’expression sans réaction de son partenaire sur le sujet de travail du groupe. La durée d’expression sans être interrompu est de 5 à 10 minutes. Cette durée permet de s’exprimer. Plus le temps est long, plus celui qui s’exprime va explorer des couches profondes relatives au sujet. Les premières secondes ouvrent à des propos anodins, puis naturellement la conscience du locuteur s’ouvre. Un temps de partage libre de l’expérience permet au binôme et à l’ensemble du groupe de partager l’exploration réalisée et de prendre conscience de la profondeur possible de sa pensée lorsque celle-ci est soutenue par une simple présence silencieuse.
Respiration empathique : avant un entretien une respiration pour se centrer et travailler sa posture d’écoute est un vrai plus. La respiration empathique se met en place en deux temps. D’abord deux minutes ou l’on inspire comme si l’on avait une paille dans la bouche. La main posée sur le ventre on sent l’abdomen se rapprocher de la colonne vertébrale. Puis on adopte une respiration avec un rythme facilitant une cohérence cardiaque 4 secondes d’inspiration pour 6 secondes d’expirations. Pour s’aider on peut utiliser le « mantra de l’amour », se dire mentalement « je pense à toi » (4 syllabes) sur l’inspiration et « je t’envoies plein d’amour » (6 syllabes) , sur l’expiration. Au bout de 3 à 4 minutes cela dégage beaucoup d’ocytocine (hormone de l’amour) et réduit le cortisol (hormone du stress). Allez plus loin Respirothéque https://www.coherenceinfo.com/respirotheque/
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