Demandez le programme !


Sur cette page, vous pourrez en savoir plus sur la mesure unique de notre programme politique, ainsi que sur les valeurs et principes défendus par nos candidat·e·s lors de cette élection !

« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. […] Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »
Emmanuel-Joseph Sieyès (dit « L’Abbé Sieyès ») – Discours du 7 septembre 1789


Introduction


Comme vous avez peut-être pu déjà vous en rendre compte, ce site Internet ne contient pas de "programme politique", dans le sens où vous n’y trouverez pas une liste de mesures regroupées par grandes thématiques et qui décriraient ce dont la France aurait besoin selon nous… Car qui serions-nous pour émettre de telles recommandations ?

En réalité, nous ne prétendons pas savoir mieux que les autres citoyen·ne·s ce qui est bon pour eux·elles ! C’est pour cette raison que, même si cela est perçu comme trop radical par certain·e·s, nous nous contenterons de mettre en avant le processus démocratique visant à rendre concrètement le pouvoir à tou·te·s les citoyen·ne·s, car c’est leur pays autant que le nôtre, et c’est aussi la meilleure manière de ré-intéresser chacun·e à la Politique tout en se responsabilisant ! En plus de ne pas être clivant (c’est à dire teinté à gauche ou à droite), la posture de se présenter sans programme thématique rempli de promesses permet :
  • de se différencier des autres partis politiques (qui ont un avis sur tout et à la place de tout le monde) ;
  • de laisser grand ouvert le champ des possibles pour permettre à la voix de chacun·e d’être entendu·e ;
  • de cesser le "prêt à penser" qui infantilise l’électeur·rice, en rabaissant souvent ce·tte dernier·ère au rang de consommateur·rice d’une "offre politique" ;

Nous aurions pu très bien élaborer un programme de manière participative en donnant l’occasion aux citoyen·ne·s de s’exprimer sur chaque grande thématique du programme (à la fois en présentiel et par Internet), mais quid de la légitimité des autres ? Celles et ceux qui ne se sont pas exprimé·e·s au bon moment (c’est à dire pendant la période de collecte des mesures), ou pas exprimé·e·s du tout ? Par exemple, que pensez-vous de quelqu’un qui se rendrait à une Assemblée Citoyenne de Circonscription pour proposer quelque-chose et à qui l’on répondrait que c’est trop tard, qu’il fallait venir avant les élections, car maintenant il y a déjà un programme, et qu’il faut s’y tenir pour ne pas décevoir celles et ceux qui ont voté pour ce dernier ! Dans ce cas, seule la mise en œuvre du programme pourrait être faite de manière participative, les grandes décisions ayant déjà été prises en amont…

Vous vous doutez bien que cela ne nous convient pas car ce n’est pas à cela que ressemble une Démocratie permanente (et non pas intermittente comme celle actuellement en vigueur). Puisque les citoyen·ne·s qui se rendront dans les Assemblées Citoyennes de Circonscription et/ou sur la Plateforme en Ligne de Participation Citoyenne ne seront sans doute pas les mêmes que celles et ceux qui participeraient à l’élaboration d’un programme politique, vous comprendrez aisément que la légitimité des premier·ère·s ne peut être remise en cause par celles des second·e·s !

Du coup, est-ce que changer de système démocratique, proposer un modèle différent de gouvernance, c’est ne pas avoir de programme ? Pour nous, si !

En résumé, le passage d’une Démocratie représentative à une Démocratie directe et participative est une mesure programmatique réelle, une mesure unique, un programme en soi.

« Pourquoi la Politique serait une activité spécialisée ? Pourquoi des gens y consacreraient leurs vies alors que d’autres en seraient exclus de fait ?
Moi je crois qu’il faut voir l’exercice de la Politique comme un exercice qui est ouvert à chacun·e. En effet, nous sommes toutes et tous capables de faire de la Politique : c’est un postulat en Démocratie. Si nous refusons ce postulat, à ce moment-là il faut refuser la Démocratie.
Nous sommes toutes et tous capables de porter des jugements politiques, de mobiliser des principes de Justice (c’est ce que disait Aristote avec son "animal social"). Par conséquent, je pense qu’il faut engager au plus vite, et très sérieusement, un processus de déprofessionnalisation de la Politique. » Loïc Blondiaux


Nos valeurs


Face au constat d’échec de la classe politique à prendre des décisions dans l’intérêt du plus grand nombre, et plutôt que de baisser les bras ou nous réfugier dans l’apathie, nous sommes déterminés à défendre une autre vision de la Politique (avec un grand « P ») qui repose sur les valeurs suivantes :
  • Biens communs, par la réappropriation collective de nos institutions publiques. Concrètement, nous militons pour le droit à la ville, de véritables services publics, des logiciels libres, le respect de la Nature, et cætera ;
  • Confiance, en la capacité des citoyen·ne·s à prendre les bonnes décisions, car la complexité des dossiers est souvent une excuse utilisée pour confisquer le pouvoir dans les mains des élites, lobbys et autres technocrates. Pour nous, cet apprentissage de la citoyenneté est aussi une forme d’éducation populaire ;
  • Coopération, en lieu et place de la compétition, car si tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ;
  • Déprofessionnalisation, parce que selon nous la Politique ne devrait pas être un métier, et parce qu’aucun·e de nos futur·e·s candidat·e·s n’as jamais eu de mandat électoral. Nous assumons notre amateurisme car nous sommes simplement un groupe de citoyen·ne·s prêt·e·s à représenter le bien commun et l’intérêt général face aux partis politiques englués dans des logiques clivantes et des négociations de coin de table ;
  • Horizontalité, afin de rendre la parole à chaque citoyen·ne, cesser d’infantiliser les électeur·rice·s, répartir le pouvoir entre le plus de mains et pour la durée la plus faible possible afin qu’il ne puisse pas corrompre celles et ceux qui le détiendront ;
  • Inclusion, en permettant à toutes celles et ceux qui veulent s’investir de participer, que ce soit à l’élaboration des politiques publiques, ou dès maintenant pour vivre l’aventure avec nous en rejoignant notre équipe de campagne ;
  • Intégrité, par le respect des recommandations de l’association « Anticor » ainsi que du label « Haute Qualité Démocratique », car dans la vie il faut dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit ;
  • Partage, tant des pouvoirs politiques que des connaissances et des richesses ;
  • Transparence, à travers le contrôle de chacun·e et à tout instant sur les politiques qui sont menées. Quelqu’un qui cherche à en savoir plus sur une décision prise par l’un·e de nos députés citoyens doit pouvoir trouver facilement des réponses à ses questions ;


« Tout être humain est compétent pour gérer les affaires de la société, et plus particulièrement de la communauté dont il est membre. Aucune politique n’a de légitimité démocratique si elle n’a été proposée, discutée et décidée directement par le peuple, et non par de quelconques représentants ou substituts. C’est seulement l’administration de ces directives politiques qui peut être confiée à des conseils, des commissions ou des collectifs d’individus qualifiés, éventuellement élus, qui exécuteraient le mandat populaire sous contrôle public et en rendant des comptes aux assemblées qui prennent les décisions… » Murray Bookchin

Nos principes


Concrètement, toutes les valeurs énoncées dans la partie précédente se matérialisent par les principes listés ci-dessous, et sur lesquels nous resterons inflexibles quoi qu’il advient :
  • Dépersonnification des candidatures, car il est toujours préférable de voter pour des idées plutôt que d’élire des personnes. À cet effet, nous voulons que – par leur vote – les électeur·rice·s puissent soutenir un projet plutôt que gonfler l’égo d’un·e candidat·e ;
  • Fonctionnement interne sans hiérarchie, car – même s’il est parfois efficace – nous ne souhaitons pas recourir au fonctionnement pyramidal que nous dénonçons justement au sein de nos institutions par le fait qu’il promeut l’obéissance à sa base et la stupidité à son sommet ;
  • Promotion du mandat impératif, car nous privilégions l’intelligence collective des citoyen·ne·s au service du bien commun, plutôt que la supériorité intellectuelle auto-proclamée de quelques-un·e·s ! Pour ne pas rentrer en conflit avec l’article 27 de la Constitution, le fait que les votes d’un député citoyen correspondent à la volonté manifeste des citoyen·ne·s sera forcément le fait d’une simple coïncidence ;
  • Promotion du mandat unique, car avec 48,7 millions d’électeur·rice·s pour seulement 577 sièges, il y a bien assez assez de citoyen·ne·s pour assurer le renouvellement complet de l’Assemblée Nationale pendant plus de 400’000 ans ! Cette exigence de rotation maximale nous pousse également à bannir le cumul des mandats dans les fonctions comme dans le temps ;
  • Rotation de notre élu·e à mi-mandat, toujours dans une optique de permettre à davantage de personnes d’exercer la fonction de député·e au cours de leur vie, et en vue de supprimer la hiérarchie sous-entendue par les termes “titulaire” et “suppléant·e”, si jamais notre candidat·e à la chance d’être élu·e il ou elle démissionnera après 2 ans et demi afin de permettre à son·a remplaçant·e de siéger dans l’hémicycle pour 2 ans et demi également ;
  • Recours à une lettre d’engagement pour les candidat·e·s, car nous sommes persuadé·e·s du fait que ces personnes doivent se montrer exemplaires à tous points de vue. Cette lettre d’engagement comprend – entre autres – le fait d’adhérer à la charte de notre collectif, d’avoir un casier judiciaire vierge, de respecter les décisions des citoyen·nes·s dans ses votes, de ne pas avoir de mandat électoral passé à son actif, de ne pas se présenter à une autre élection avant la fin du mandat, sans oublier de remettre sa démission si jamais il s’avère que l’un des engagements a été outrepassé ;
  • Rendre les votes nominatifs, tant pour les citoyen·ne·s que pour les députés citoyens, afin de sortir de la logique du vote anonyme avec un positionnement plus responsabilisant, le tout dans une logique de confiance renouvelée par la transparence ;
  • Viser pour objectif l’engagement d’un processus constituant, ceci afin de renouveler les règles du jeu démocratique, tant dans le fonctionnement des institutions (actuellement détournées de leurs rôles par des lobbys en tout genre) que sur le financement des formations politiques (actuellement inéquitable vis-à-vis du soutien réel de la population à tel ou tel parti) ;

Si nous disposons d’au moins un·e député·e citoyen·ne, tous ces principes seront précisés dans un projet politique qui sera élaboré collectivement avec les autres députés non-encartés, l’objectif de ce futur document étant de parvenir à horizontaliser tous les aspects de la fonction d’un·e député·e et de réfléchir puis répondre à tous un tas de questions particulières (afin d’éviter tout angle mort dans le modèle de gouvernance suivis par nos député·e·s citoyen·ne·s au sein de l’hémicycle), comme par exemple :
  • Comment organiser la participation d’un·e député·e citoyen·ne aux commissions parlementaires ?
  • Quelle méthodologie appliquer pour permettre aux citoyen·ne·s de proposer un amendement, voir une proposition de loi ?
  • En cas d’élection de plusieurs député·e·s citoyen·ne·s à l’Assemblée Nationale en 2022, et donc de regroupement possible, quel serait le fonctionnement de ce nouveau groupe parlementaire ?

« Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle, ce n’est pas une loi. » Rousseau

Notre mesure unique : « Permettre aux citoyen·ne·s d’exercer individuellement et collectivement leur pouvoir politique au sein de l’Assemblée Nationale »


Chaque nouvelle élection nous rappelle à quel point – contrairement aux élu·e·s – nous sommes toutes et tous dépourvues de droits politiques, comme celui de voter directement les lois auxquelles nous devrons ensuite obéir par exemple…

Loin d’être une fatalité, nous pensons qu’il est possible de remédier à cette situation par les urnes, légalement, et sans violence. Pour ce faire, et après avoir présenté une liste citoyenne aux élections Municipales de 2020 sur la commune de Brest, nous sommes heureux·ses de proposer à chacun·e d’entre-vous une nouvelle occasion de reprendre le pouvoir sur nos vies en nommant des député·e·s citoyen·ne·s à l’Assemblée Nationale, député·e·s dont vous pourrez collectivement piloter chaque vote au sein de l’hémicycle démocratiquement grâce à :
❶ une Plateforme en Ligne de Participation Citoyenne logiciel libre, financée puis animée par l’argent public habituellement consacré aux attaché·e·s parlementaires ;
❷ un réseau d’Assemblées Citoyennes de Circonscription, financé puis animé par l’argent public habituellement consacré à la permanence parlementaire ;

Vous l’aurez compris, notre candidature n’a strictement rien à voir avec celle des autres. Nous voulons (dé)montrer que l’on peut faire de la Politique autrement :
  • contre la corruption qui gangrène nos institutions ;
  • sans politicien·ne professionnel·le ;
  • sans hiérarchie entre nous ;
  • pour le mandat unique ;
  • pour le mandat impératif ;
  • pour une démocratie directe ;
  • pour une nouvelle constitution ;
  • pour le Référendum d’Initiative Citoyenne ;
  • pour donner concrètement le pouvoir aux citoyen·ne·s ;

Notre projet politique est entièrement au service du bien commun et de l’intérêt général. Aussi, les 12 et 19 Juin prochain, n’oubliez pas de voter pour Alice VASSEUR (titulaire) et Vincent GARCIA (suppléant) : nous comptons sur vous !

Imprimez le bulletin de vote à glisser dans l’enveloppe
(pensez à utiliser du papier offset 70g blanc PEFC pour que votre bulletin ne soit pas considéré comme "nul" lors du dépouillement…)

« Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen·ne dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage. » Paul Ricoeur


Conclusion


Évidemment, nous sommes conscient·e·s que notre proposition n’est pas parfaite, et c’est peut-être justement ce qui en fait une création Humaine, issue du travail collectif de simples Brestois·es dont la Politique n’est pas le métier : il ne sera jamais trop tard pour procéder à des ajustements reconnus comme nécessaires, tant qu’ils sont effectués dans l’intérêt du plus grand nombre et non en vue de corrompre ou récupérer cette belle initiative citoyenne !

Parmi les limites que nous avons remarqué sur notre modèle, celle du manque d’efficacité face à la surcharge de travail d’un député “normal” est de loin la plus importante. Pour y remédier, faudra-t-il se concentrer sur les dossiers les plus importants au détriment des autres ? Dans un monde soumis de plus en plus à l’impératif de l’instantanéité, il est parfaitement possible que les citoyen·ne·s les moins patient·e·s perdent confiance en nous, voire en l’action publique…

De notre côté, nous avançons avec humilité depuis les débuts, lentement, uniquement portés grâce aux bonnes volontés de personnes préoccupé·e·s par l’intérêt général et convaincu·e·s du fait qu’il faut rendre la Politique aux citoyen·ne·s. Au cours du mandat électoral qui nous sera éventuellement confié :
  • nous éviterons de confondre l’urgent avec l’important, en prenant le temps nécessaire à la Démocratie sur les questions les plus importantes ;
  • nous essaierons d’améliorer nos pratiques en expérimentant, en nous laissant le droit à l’erreur, en tâtonnant jusqu’à trouver un résultat meilleur que le précédent ;

Pour tout cela, nous comptons beaucoup sur votre bienveillance et vos retours, quels qu’ils soient.

Voilà, nous espérons que ce programme vous aura convaincu et donné envie de le soutenir. Si oui, n’hésitez-pas à vous rendre dès maintenant sur la page Nous soutenir de ce site Internet.

Alors, qu’est-ce qu’on attend ? =)

« Nous sommes celles et ceux que nous attendons » #MaVoix (initiative citoyenne aux élections Législatives de 2017)