Agriculture biologique

L'importance de nos choix d'achats en circuit-court bio
Les producteurs ne peuvent venir régulièrement sur de petits points de vente locaux que s'ils ont une garantie de vente justifiant leur présence plusieurs heures (1/2 journée pour un marché avec transport et mise en place). Ils vont faire l'effort de rester quelques mois, et si la clientèle ne se fidélise pas, ils devront essayer un autre débouché.
Un paysan français en moyenne travaille 65% plus de temps par an qu'un autre salarié, avec un revenu moindre et aléatoire. Même si, pour tous ceux qui viennent, faire un marché est un plaisir d'échange et de rencontre, il doit d'abord en découler une rentabilité.
Nous avons en fait besoin d'eux autant qu'ils ont besoin de nous, pour construire vraiment une alimentation saine et une agriculture durable :
  • Les circuits-courts locaux permette de réduire l'insécurité alimentaire : actuellement seul 2% de ce qui est mangé autour de La Rochelle est produit sur place, tout le reste est importé. En cas de rupture d'approvisionnement (crise de l'énergie ou économique touchant le transport, pandémie, conflit), les villes ont en moyenne 2 à 3 jours d'autonomie, après lesquelles nous ne savons plus nous nourrir... Développer une production nourricière locale est un enjeu capital qui commence par la façon dont nous faisons nos achats, et le soutien de politiques publiques.
  • Les circuit-courts ont aussi un impact très positif sur l'économie locale, et sur notre budget. L'agriculture intensive épuise les ressources, ne fonctionnerait pas sans subvention publiques, génère des bénéfices privés qui ne servent pas le territoire. Les produits alimentaires que nous achetons à bas prix ont en fait un cout exhorbitant sur le long terme, concernant : la santé avec l'augmentation des maladies cardiovasculaires, respiratoires, cancers liés à la malbouffe, l'alimentation ultratransformée, les pesticides, les perturbateurs endocriniens ; l'environnement avec le changement climatique lié au transport de produits sur de longues distances, les déchets de produits suremballés, la déforestation pour l'alimentation du bétail,.. Tou cela a un cout supporté par les finances publiques donc nos impôts, qui ne suffiront plus si nous ne changeons pas. Une alimentation locale et bio ne coute pas forcément plus cher en adaptant nos habitudes et lieux d'achat, avec l'accompagnement des collectivités, et est nécessaire pour un monde accueillant pour nos enfants.
  • L'agriculture en s'engageant massivement vers l'agroécologie et principalement la bio protègera notre environnement et santé, la biodiversité, la qualité et disponibilité de l'eau. L'agriculture bio, malgré une forte croissance, une omniprésence sur les médias, dans les souhaits des citoyens et les annonces politiques, représente en fait très peu sur le territoire : 10% des surfaces agricoles en France, 5% sur nos collectivités de communes. Notre environnement dépend pourtant de leur présence, de leur développement.
Les paysans et artisans bio, qui représentent pourtant une des principales priorités pour la transition écologique et solidaire, sont insuffisamment soutenus. En orientant vers eux nos achats et avec le soutien des collectivités, nous pouvons avoir une forte influence pour qu'Amap, marchés et petits producteurs les plus engagés soient plus nombreux et accessible aux consommateurs.
D'où le besoin de vos commandes en amont et présence sur le marché, pour soutenir une agriculture paysanne, locale et bio. Du champ à l'assiette, tous solidaires avec les producteurs du marché et mangeurs locaux !