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Mais quel outil utiliser ? Quel est l'outil idéal ? Avez-vous des modèles de cahiers des charges d'outils coopératifs parfaits ? Ces questions nous sont très souvent posées. Il nous semble que la notion d'outils conviviaux nous aide à penser un peu plus la question fondamentale de l'outil, numérique ou non. Cette notion est proposée par Ivan Illich, penseur de l'écologie politique. Pour lui, les outils (compris au sens large, incluant moyens techniques, institutions) aliènent les individus et les privent d'autonomie. Leurs utilisations généralisées pouvant aller jusqu'à la contre-productivité.
3 conditions pour des outils conviviaux
Illich propose alors un cahier des charges simple et clair à ce qu'il nomme outil-convivial :- Il doit être générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle.
- Il ne doit susciter ni esclaves ni maîtres.
- Il doit élargir le rayon d'action personnel.
C'est à dire :
Des outils libres qui rendent libres les individus : attention aux outils libres qui rendent dépendant des webmasters et aux outils gratuits qui font de vous des produits Coté outils numériques nous viserons donc : - des outils très faciles à utiliser - des outils très faciles à ré-utiliser - autant que l'on souhaite - aussi peu que l'on souhaite - des outils qui tiennent dans le temps - des outils qui permettent d'en sortir et d'en sortir les données - des outils qui fonctionnent sous tous les systèmes (ordi différentes distrib, téléphone, tablettes, ....
Des méthodes au service du collectif : attentions à des modalités d'animation trop contraignantes, ou soumises à un droit de marque (holacratie,...) qui risquent de peser sur le groupe et de ne pas lui permettre d'assurer lui-même la mise en œuvre et l'évolution de sa propre animation Sinon : tous les troubles des salariés modernes désimplication et faillite des organisations devenues cyniques et suicidaires excès de zèle entre nous, on sait que cela ne fonctionne plus l'organisation est pensée par des personnes qui ne connaissent plus le terrain Les humains ont l'impression de n'être que des prolongements de systèmes informatiques ou des modalités d'organisation pensées par d'autres et sur lesquels ils n'ont plus prise Il doit être générateur d’efficience sans réduire notre capacité à agir L’outil ni maître ni esclave, il ne doit pas générer des rapport de domination Ces trois conditions appliquées aux organisations et aux moyens techniques redonnent place aux individus, leurs permettent d'être acteurs dans des systèmes sur lesquels ils ont prise. Les humains en ont besoin, l'humanité en a besoin.