La génèse, une histoire de rencontres


Le projet est tout d’abord né de prises de consciences individuelles qui se sont traduites par des actions qui ont entraîné des rencontres, le tout ayant fini par converger.


image IMGP1570.jpg (10.3MB)
Abalo
Abalo, le propriétaire du terrain, est venu étudier le journalisme dans les années 80 en Europe, trouvant un premier job d’été chez un maraîcher biologique, il a découvert de nouvelles perspectives et s’insère dans les cercles écologistes en France et en Suisse. Après un bac professionnel en agriculture, il retourne au Togo ou il construit et mène des initiatives consistant introduire la notion agro-pastorale dans les écoles primaires et à construire sa propre école ouvertes aux enfants défavorisés. Il est également à l’origine de divers projets liés à l’écologie au Togo. Lorsqu’il rentre en France il est a la fois proche des mouvements liés à la simplicité volontaire et particulièrement celui des Colibris (il rencontre Pierre Rabbhi pour la première fois en 1984) et des mouvements panafricanistes. Il achète le terrain en 2010 dans le but de créer UTOPIA, un éco-village. 10 ans plus tard, il est l’heure pour les rêves de se concrétiser...


Padmajah (alias Valérie) est une métisse Corso-Burkinabè, elle est active dans des projets particulièrement liés à l’accès à l’eau au Burkina-Faso depuis plus de 20 ans. Après avoir vécu sur les 4 continents, elle vient s’installer au Burkina en 2015 avec ses deux filles. Après 2 ans de vie dans le pays, sa soif de projets collectifs la pousse à entreprendre un tour des communautés éco-sensibles et Rasta en Afrique de l’ouest. Après un an de parcours ou elle a rencontré la communauté Universal Roots du Mont Agou et le projet agricole d’Ayélévi, c’est au Cevaste, centre écologiste de référence au Bénin et jardin-école, fondé et tenu par la famille Jah, qu’elle rencontre Soley, le fils d’Abalo. Germe déjà l’idée de créer une communauté s’inspirant des réalisations des Jah et des inspirations diverses des deux voyageurs…

Une partie d'Universal Roots avec Padmajah

Les membres de la communauté Universal Roots vivent en autonomie depuis 2008 au sommet du mont Agou. JP, Gynahru, Christus, Blessing et leurs deux enfants, sont des togolais qui ont décidé de quitter le confort de la ville pour vivre dans la simplicité, la nature, de façon autonome. Autodidactes, ils sont agriculteurs, artisans, musiciens, eco-constructeurs, et formateurs pour la jeunesse Ils sont rassemblés par l’envie de promouvoir la positivité (réveiller la conscience positive en l’homme par la bio culture), promouvoir la nourriture 100 % naturelle et végétale (Ital Food), promouvoir tout ce qui procure la vie aux hommes, femmes et enfants vivant en harmonie. Ils ressentent aujourd’hui le besoin de développer en parallèle à leur communauté, un lieu plus accessible qui pourrait servir de point d’ancrage à divers projets et personnes des environs.


image Ayelevi.jpg (0.2MB)
Ayelevi est une métisse Franco-Togolaise qui décide très tôt de venir s’installer au Togo. En 2014, elle lance un projet agricole dans la région du Mont Agou où elle vit durant 3 ans. Elle y rencontre la fraternité rasta d’Univesal Roots. Pour divers raisons, elle rentre en France où elle poursuit ses études pour valider un Master en Géographie des territoires et développement durable. Ses recherches sur les pratiques agricoles traîtent de la question des alternatives à l’abattit brûlis dans le village de Kovié Kopé (à quelques kilomètres seulement de notre terrain). Rejoint par Padmajah en 2020, elles créent ensemble et avec d’autre femmes la coopérative de femmes Lebene dans la région de Kpalimé. Parallèlement elle continue diverses activités d’agrotransformation et d’artisanat. Début 2020, Universal Roots, Padmajah, Ayelevie et d’autres amis de la région en particulier les membres de Zion Gaïa organisent le premier festival Togo Fe Dzi, festival dédié aux solutions écologiques et à l’art.

image Soley_Jardin.jpg (1.1MB)
Soley est un métisse Franco-Togolais, il est le fils d’Abalo le propriétaire du terrain. En 2002 il participe à son premier projet de développement au Togo et a continué sur cette lancée durant une bonne partie de sa vie étudiante. Après quelques années de consulting dans un cabinet spécialisé dans le développement durable et de recherche dans un laboratoire travaillant sur les mêmes problématiques, il prend conscience dans le fait qui les solutions ne seront pas institutionnelles et que le meilleur militantisme consiste à appliquer le rêve que l’on a pour le monde. Il réalise un documentaire sur les activistes Ouest-Africains et c’est lors d’un des diffusions de son film, «Ensemble nous sommes forts» dans la communauté de la famille Jah du Bénin, qu’il rencontre Padmajah… Parallèlement, il a œuvré depuis 2013 à de multiples projets liés à l’agroécologie et à l’écologie (intérieure et extérieure) en France et en Afrique. Il rencontre Ayelevi a l’occasion d’un festival de Yoga organisé par l’association de Padmajah en Corse.
image Karaib_family.jpg (0.1MB)
Vivi, Jah Roots, Dr Silk, Ashaya, Tina sont des rastas des Caraïbes, Dominique, Martinique, Guadeloupe …. partie prenante du projet, avec leurs familles dès le départ.
Ils sont polyvalents, musiciens, herbalistes, maraîchers, créateurs artistiques, organisateurs d’évènements, cuisiniers, ils partageront leur culture caribéenne avec la communauté.
Cela fait de nombreuses années qu’ils souhaitent créer une communauté rastafari, mais jusqu’à présent tous les éléments n’ont pas été réunis pour qu’ils puissent accomplir cette mission.
En 2012, ils mettent en place le premier festival Ital en Dominique, mettant en lumière plus de conscience dans la musique, la nourriture et notre santé. Ce festival donne l’impulsion à d’autres qui se mettent en place en Guadeloupe (Nature Fest en 2016), en Corse (Yoga Festi en 2019 ) et finalement au Togo (Togo Fe dzi en 2020). Ce pont de conscience relie alors les 3 continents.


Jahavah a crée une oasis du nom d’Agnigban Kopé en 2019, il s’agit d’un domaine de 7 hectares situé à Kpélé à quelques kilomètres de Kpalimé et évoluant autour d’une vision de bien-vivre responsable c’est à dire qui ne nuit ni à l’humain ni à l’environnement et sa biodiversité. Elle accueille avec sa famille les personnes de tous horizons qui souhaitent de façon volontaire participer au développement local par des actions sanitaires et sociales (prévention par les plantes, formation à la transformation traditionnelle de matières premières, autosuffisance alimentaire, etc...).
Le lieu travaille à une autonomie financière éthique à travers le développement entre autre d’un bar à jus et d’un tourisme écoresponsable, à Kpalimé et sur place.
Jahavah et sa communauté sont en lien avec nombre des membres du projet et sont particulièrement actifs dans l’aide à la rematriation des peuples des Caraïbes.


Le projet est issu de l’envie de ces personnes et de quelques autres de joindre leurs êtres et leurs expériences pour faire naître un espace commun où se retrouver et où retrouver le reste du monde pour s’en inspirer et partager avec lui un art de vivre sain et harmonieux.