Chantier 1 : Développer les compétences et métiers des acteurs de la coopération

Il existe aujourd’hui peu de formations dédiées à la montée en compétences des acteurs de la coopération et peu de formations professionnelles dédiées aux métiers de la coopération. Ces métiers sont d’ailleurs peu définis et peu identifiés. Ce chantier a pour ambition de favoriser la montée en compétences des acteurs de la coopération à travers la construction de formations qualifiantes et de référentiels métiers afin d’ouvrir la voie à leur reconnaissance officielle.
Ce chantier pourra aussi porter sur l’institutionnalisation et le financement des transferts de savoir-faire, outil essentiel dans l’accompagnement des coopérations.

Eléments tirés de l’étude
Un constat : la concurrence est ancrée dans notre culture. Elle irrigue toutes les strates de la société. La coopération se pose en alternative ; et pourtant il y a un manque d'acculturation voire même une résistance à la coopération dues à plusieurs raisons : une représentation erronée de la coopération (ça prend du temps, ça coûte cher, c’est complexe et pas efficace), une difficulté à remettre en cause des schémas traditionnels de fonctionnement, des questions de pouvoir…
Les coopérations territoriales nécessitent d’être accompagnées. L’animation des coopérations territoriales est une fonction peu reconnue et mal valorisée. C’est pourtant une pièce maîtresse dans la construction d’un collectif, dans la mise en œuvre d’une gouvernance participative et dans la capacité à mener à bien les projets. Les nouveaux métiers de la coopération territoriale nécessitent d’être qualifiés et référencés ; les artisans de la coopération doivent être formés.

Quelques défis identifiés
  • Développer la montée en compétences des acteurs de la transition à la coopération
  • Elaborer un référencement des métiers de la coopération
  • Faire reconnaître la spécificité des métiers de la coopération territoriale et les valoriser
  • Elaborer des méthodes de formation alliant des connaissances et du faire ensemble (la coopération ne s’apprend pas qu’en théorie)
  • Mettre en œuvre des filières de formation reconnues et qualifiantes portées par les acteurs de l'ESS et leurs partenaires (universités, Etat, collectivités territoriales...)

Quelques pistes d’action
  • Réaliser un référentiel des métiers de la coopération territoriale en s’appuyant sur les référentiels - existants (UNADEL, MES, ANIMACOOP, CAP RURAL…) et en confrontant les animateurs et développeurs de différentes initiatives sur leurs missions et leurs compétences
  • Développer des échanges de savoirs et de pratiques entre dispositifs de coopérations territoriales : PTCE (CNA PTCE), Tiers-Lieux (France Tiers-lieux), Fabriques des Initiatives (AVISE) Fabriques des Transitions, pour qualifier les compétences/métiers des animateur·rice·s et développeur-rices de coopérations territoriales
  • Réaliser une cartographie des formations existantes sur la coopération ; y intégrer les modes de formation innovants basés sur l’expérience (Transfert de savoir-faire, …), les réseaux d’échange de savoir, la recherche-action…
  • Monter des formations qualifiantes aux métiers de la coopération territoriale portées par des structures de l’ESS ; faire le lien avec des master ESS
  • Prévoir des cursus de formation spécifiques pour les personnels des collectivités territoriales assurant une fonction dans l’animation et le développement des coopérations territoriales ; travailler avec les organismes de formation habilités (CNFPT, INET…)
  • Ouvrir la possibilité d’un travail de recherche pour les doctorants sur cette thématique notamment dans le cadre du dispositif CIFRE (Convention industrielle de formation par la recherche) ou de prestation d'accompagnement en lien avec le réseau interuniversitaire des coopératives d’étudiants (UCOOP) ;
  • Renforcer et légitimer le rôle des structures de l’ESS dans la formation aux métiers de la coopération territoriale