ARTICLE - Actions de consentement

Type de ressource
  • Expérience inspirante
  • Article
Description Intentions : soin à encourager le non, soin à dire non, créativité pour aller au delà du non (avec inclusion de besoins)

  • Rester vigilant·e par rapport à la sécurité que peut ressentir l’autre dans l’expression de son consentement, en particulier tant que “Aucun ‘non’ n’a encore été dit”. Tant que la personne n’a pas encore dit “non” une fois dans la relation, que ce soit par insécurité ou parce que l’occasion ne s’est pas présentée, tout ce que j’ai pu dire par rapport à l’accueil de son “non” n’est encore que des paroles.

  • Expliciter l’invitation à l’expression du non (“c’est super bienvenu”, “ça ne casse pas l’ambiance”, “c’est un cadeau”, “la situation perd son sens si c’est autre chose qu’agréable pour l’autre)

  • A l’aide de mes souvenirs et références de ce qui peut avoir un poids social , une intensité émotionnelle forte ou peut représenter un défi pour une personne, si la situation se présente, choisir de mettre en pause et choisir d’ouvrir la parole : je crois que le défi de dire “non” est encore plus grand quand il n’y a aucun autre mot qui est dit.
Ex : être touché physiquement (tenir par la main, caresser les cheveux, …) par lea partenaire en public ; s’apprêter à embrasser une personne que l’on aurait aidé juste avant (ou écoutée avec empathie) ; sexualité sans mots

  • Expliciter que “là pour l’instant, ce ne sont que des mots, et ce n’est pas parce que je les ai dit que je m’attends à ce que tu réussisses à dire non.” Cette invitation est un pas, faire goûter au corps ce qu’il se passe concrètement quand un “non” est dit, pouvoir l’apprécier et faire évoluer le niveau de confiance là dedans, c’en est encore un autre.

  • Si je n’ai pas réussi à réagir au vol, revenir sur une situation sur laquelle j’ai un doute un moment plus tard “est-ce qu’à ce moment il n’y avait que du oui en toi, ou bien il y avait un petit quelque chose qui frottait un peu, un bout qui aurait voulu dire ‘non’ ou ‘hmm, pas comme ça’ ?”

  • Si effectivement il y avait un non caché quelque part : ouvrir l’espace à la subtilité de ce qu’il se passe quand iel y repense. Se voir en soutien de l’expression de l’autre ! Être ensemble dans ce défi
  • Si c’était un vrai oui, j’aime être vigilant à ce que si je manifeste de la joie/célébration en l’entendant, j’explicite que même si ça me réjouit, ce n’est pas “mieux” que s’il y avait un “non” quelque part. Je n’ai pas envie de préférer un des cas car je veux que les deux aient tout l’espace.

  • Remarquer quand quelque chose qui semblait délicat, l’a été ou - dans mon imaginaire - pourrait l’être ; et expliciter que même si la personne a choisit de le faire pleinement une fois, je n’ai pas envie d’imaginer qu’elle le re-fera forcément d’autres fois

  • Quand un “non” est dit, savourer en moi l’espace que ça ouvre : l’occasion de contribuer à un espace où l’autre se sent suffisamment en confiance pour dire “non”, et pouvoir plus croire que grâce à ça, nous aurons plus de moyens pour vivre ensemble ce à quoi nous aspirons <3

  • Imaginer les pires/possibles histoires que l’autre pourrait se raconter quant à l’accueil de son non, vérifier s’il y a quoi ce soit de présent comme ça en moi, et si non : expliciter qu’il n’en sera à priori rien. Ex : “Et là maintenant, j’ai envie d’expliciter qu’il n’y a rien en moi qui se mettrait à croire que tu m’aimes ‘moins’ voire ‘plus du tout’ parce que tu aurais dit ‘non’ à ma proposition qu’on se voit : c’est vraiment bienvenu !”


  • Dire Non sans dire “non” : en disant ‘non’, je transmets l’information que certains de mes besoins ne s’y retrouvent pas et voudraient être inclus. Réussir le défi d’exprimer directement ce que j’aimerai vivre (en besoins, pour laisser la place à la créativité et éviter le conflit de stratégies). Peut-être proposer une alternative, impliquer l’autre avec un appel à la créativité ou expliciter que dans la limite de mon imagination je ne trouve pas d’idée qui serait compatible avec ce que l’autre a envie de vivre.



TOUT peut s’arrêter à tout moment :
Même si l’autre aime ce qu’il se passe, dire ‘stop’ ouvre l’espace pour d’autres idées qui pourront aussi plaire à l’autre ET à moi : alléger/dissiper la crainte de priver l’autre de joie/plaisir
Pour la personne qui reçoit/soutien/entend le ‘stop’, remercier depuis l’endroit (s’il existe) où “si je prends du plaisir là, c’est notamment en croyant que ça te plaît AUSSI. Si ce n’est plus le cas, je suis très content·e de le savoir et qu’on cherche autre chose”


Si la situation est intense émotionnellement, noter que la personne peut ne pas avoir les moyens d’un consentement de consensus éclairé, car des parts sont écrasées/mises de côté par l’intensité émotionnelle (que ces émotions soient agréables ou non)
Auteur Laurent Becquart
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créée le 15.03.2022 à 23:12, mise à jour le 15.03.2022 à 22:58