Qu'est ce que les Circonscriptions pour des Alternatives Concertées ?
Plusieurs dizaines de collectifs et d'associations en lutte contre des projets absurdes se sont associés et proposent des alternatives soutenables.
Pour marquer leur engagement, ils ont rédigé pour chaque territoire menacé identifié des arrêtés de création de C.A.C. : Circonscription pour des Alternatives Concertées. Ce document rappelle la légitimité des habitants locaux à défendre leur territoire contre des projets d'intérêts privés et financiers.
La carte des C.A.C !
Nous vous proposons une cartographie des projets d'aménagement faisant l'objet d'une C.A.C. !
Vous trouverez dans les fiches détails de chaque Circonscription le collectif en lutte et quelques informations les concernants, ainsi que l'arrêté à proprement parlé.

UNE C.A.C. PRES DE CHEZ VOUS ?
Vous pouvez consulter la carte des C.A.C. ici :
https://territoiresadefendreidf.gogocarto.fr/map#/carte/@48.74,2.44,9z?cat=all
https://territoiresadefendreidf.gogocarto.fr/map#/carte/@48.74,2.44,9z?cat=all
Les raisons d'éxistence du réseau des C.A.C.
Nous sommes des associations et des collectifs d’Île-de-France, engagés pour la défense d’espaces naturels, agricoles ou forestiers, menacés d’artificialisation.
Nous sommes les habitants d’un territoire très contrasté : depuis l’agglomération parisienne, trop fortement urbanisée (la Métropole du Grand Paris est l’une des zones urbaines les plus denses au monde), aux espaces encore ruraux, sacrifiés au fonctionnement de la capitale (logements et infrastructures : Grand Paris Express, nouvelles routes, ports et entrepôts en bord de Seine…).
Ces projets de nature différente relèvent d'une même logique : la croissance continue et infinie de la métropole afin de rester dans la compétition avec les autres villes-monde de la planète.
Cette logique remet en cause l’habitabilité de notre région.
La plupart d’entre nous se sont manifesté.es lors de l’enquête publique sur le Schéma Directeur Régional d’Île-de-France (S.D.R.I.F.-E) en février et mars 2024 ; schéma ensuite adopté, sans modification majeure, le 11 septembre 2024 par le Conseil Régional.
Nous avons demandé
que, compte-tenu de l’urbanisation galopante de notre région depuis des décennies, des conditions de vie qui se dégradent pour les habitants et des menaces qui pèsent sur leur environnement, soient respectés tous les espaces naturels, agricoles et forestiers encore existants (jardins ouvriers, terres agricoles…). Nous avons demandé l’abandon des projets destructeurs : autoroutes, entrepôts, sur-densification, datacenters, forages pétroliers, ports, prisons… symboles d’un système qui s’essouffle et qui nous mène dans le mur.
Nous avons demandé que la priorité soit donnée à la rénovation et à la réhabilitation des espaces déjà urbanisés ou abandonnés et que les friches industrielles ou commerciales, où le vivant s'est spontanément réinstallé, soient préservées et reconnues comme réservoirs de biodiversité. Les friches industrielles doivent être réhabilitées pour accueillir de nouveau des activités productives répondant aux réels besoins de le population et rapprocher bassins d'emplois et bassins de vie, mais dans le respect de l'environnement et en y incluant espaces de pleine terre et de végétation.
Nous avons demandé que les terres agricoles franciliennes soient sanctuarisées pour garantir l’autonomie alimentaire régionale et préserver les paysages ruraux.
Nous avons demandé que la Région privilégie un modèle de développement basé sur la résilience écologique et la transition énergétique, et non sur une logique de croissance économique illimitée.
Le mépris ou le silence ont été les seules réponses.
En plus d’illustrer la grave crise démocratique actuelle, les décisions de la Région vont perpétuer une situation où la sécurité des habitants du territoire n’est plus assurée, notamment :
- Sécurité face aux risques d’inondations : les sols franciliens, artificialisés et drainés, ne peuvent plus absorber les pluies torrentielles, comme l’illustrent les crues répétées en 2024 et les débordements récurrents de réseaux d'assainissement liés aux eaux de ruissellement.
- Sécurité face aux canicules : la suppression des espaces naturels, agricoles et forestiers, en ville comme à la campagne, créée un phénomène d’îlot de chaleur dans la métropole.
- Sécurité alimentaire : la disparition des terres agricoles et l’exportation quasi-systématique des productions locales entraînent une dépendance à des terres toujours plus lointaines.
Nous voulons
une Île-de-France plus respectueuse de tous les vivants, où les projets mis en œuvre traduisent les besoins réels de la population locale.Nous voulons une île-deFrance alignée avec les engagements nationaux et internationaux (Accord de Paris, Stratégie nationale pour la biodiversité) , en cohérence avec ces engagements et sa communication.
Nous voulons une Île-de-France moins émettrice de gaz à effet de serre, non pas grâce à de savants calculs techno-solutionnistes constituant une fuite en avant, mais grâce à un mode de vie ancré sur le territoire et à une logique de sobriété, où la population ne s’épuise pas en longs déplacements quotidiens.
Nous voulons une Île-de-France avant-gardiste, qui tourne le dos à un modèle économique dépassé fondé sur la croissance infinie (de l'énergie, du foncier...). Une région exemplaire, capable de concilier sobriété, résilience écologique et bien-être de ses habitants, en valorisant ses ressources locales et en protégeant ses espaces naturels et agricoles.
Nous voulons une Île-de-France dont les services publics liés à l'environnement et à l'aménagement du territoire soit préservés.
Nous voulons une région gouvernée par ses habitants, où les consultations aboutiraient à une réelle prise en compte de la volonté des citoyens qui y participent, loin des profits et des intérêts de quelques élus ou promoteurs.
Nous défendons une région vivante et résiliente.
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