Les éléments qui manquent
Le trafic est-il condamné à croître ?
"Si la région accueille toujours plus d'habitants, le trafic routier ne peut que croître". Cela semble tomber sous le sens !Et pourtant, nous pensons qu'il peut en être autrement ! Et d'ailleurs, avec la crise COVID, le développement du télé-travail a bouleversé les habitudes de déplacements.
Nous croyons qu'une politique volontariste, pour développer le covoiturage, le télé-travail, le TER, le vélo, etc. peuvent faire stagner ou baisser le volume de trafic sur les routes. Et ainsi rendre inutile la dépense de plusieurs dizaines de millions d'euros.
Le constat fait en 2018, avant la crise COVID, est-il toujours bon ? Rien n'est moins sûr ! Nous demandons de refaire l'enquête trafic et de réviser les hypothèses.
Combien de temps perdons-nous / allons-nous gagner ?
Dans aucun des 3 dossiers de consultations, les promoteurs du projet n'ont pu nous présenter le temps que nous perdons dans la congestion (plutôt quel jour de la semaine ? à quelle heure de la journée ?). Ni plus, combien de temps nous pouvons espérer gagner (pour aller dans les communes que le projet prétend développer). Comment expliquer cet oubli flagrant ?Nous pensons que les gains de temps seraient minimes. Et donc qu'il parait difficile de justifier plusieurs dizaines des millions d'euros pour quelques minutes gagnées.
Nous demandons à ce que les promoteurs du projet nous présentent les gains de temps vers les communes du Nord-Est (Saint M'Hervé, Montautour, Princé).
Combien de personnes par voiture ?
Nos comptages, avec le pourcentage de véhicules avec un seul passager (auto-solisme). Comptages fait sur plusieurs mercredi en 2018 (jour d'activités des enfants, où l'auto-solisme est plus faible donc).Sur les boulevards du sud, qui sont plus sujets à la congestion, près de 70% des véhicules n'ont qu'un seul passager !
Nous pensons qu'en réduisant l'auto-solisme / en développant la covoiturage, la congestion pourrait disparaître rapidement. Et nous éviterait de dépenser plusieurs dizaines de millions d'euros.
Et les autres modes de déplacement ?
On ne peut analyser convenablement nos déplacements si on ne regarde que nos trajets en voiture. Car il y a aussi des usagers qui utilisent leur voiture, puis le train ou les bus. D'autres usagers peuvent aussi basculer de la voiture au vélo. Il est impensable de ne se focaliser que sur les seuls déplacements automobiles.C'est pourquoi les associations demandent une vision globale des mobilités (ce qui n'est jamais envisagé par les promoteurs du projet). Il est d'ailleurs regrettable que Vitré Communauté ne dispose pas d'un outil de planification des mobilités (ce qui est actuellement en cours d'élaboration : le Plan Mobilité Simplifié PMS).
Toutes ces lacunes, malgré les alertes des associations, doivent alerter les habitants.