Qui dégrade eau & climat

L'impact sur le climat

Au niveau national, le transport est le 1er contributeur d'émissions de gaz à effet de serre. Ce secteur d'activité ne suit pas les objectifs nationaux de baisse des émissions de carbone (SNBC n°2) Observatoire du climat. 1% du parc automobile (0% des camions) est électrique et le prix du changement est déjà trop élevé pour beaucoup de personnes.
Lors de la 2ème consultation, les porteurs du projet font une évaluation de l'impact carbone du projet. Pour une émission de 63t/j de CO2 en 2018, il est projeté 74 ou 75t/j de CO2 (en 2045 ?). Soit une augmentation de +15% de CO2 dans l'atmosphère (un peu au dessus d'une situation "au fil de l'eau").

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Il n'est pas acceptable qu'un projet contribue à l'augmentation des gaz à effet de serre. A l'inverse, tout projet doit contribuer à faire baisser les gaz à effet de serre. Ce projet est donc incompatible avec nos engagements à faire baisser nos émissions de gaz à effet de serre. Rappelons que l'UE oblige chaque Etat à -55% d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 source UE. Sur Vitré Communauté, la baisse entre 2008 et 2020 est de... -4% source Air Breizh. Ce projet va à contre-sens de nos engagements climatiques (que nous n'arrivons déjà pas à tenir).

L'impact sur l'eau potable

Le tracé envisagé (en bleu) passe dans les terres protégées par le "périmètre de protection de captage" (PPCE) d'eau potable du Pont Billon
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Rappelons que l'arrêté préfectoral (17 mai 2006) interdit toute excavation dans le périmètre rapproché. De plus toute création de voies de communication fera l'objet d'une demande d'autorisation auprès des services de l'Etat.
Dans la presse, en 2021, Le président du Conseil départemental reconnaît : "deux facteurs « potentiels de blocage », c’est-à-dire le point de captage d’eau et l’Avap (Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine) ne permettent pas, aujourd’hui, d’arrêter un projet précis" article Journal de Vitré
En l'état, les tracés sur ce secteur de la Vilaine sont donc tous incompatibles avec la réglementation protégeant l'eau potable du territoire arrêté préfectoral du captage d'eau potable du Pont Billon. Depuis des années, les porteurs du projet n'ont pas réussi à lever ce point de blocage. Ce projet (comme tous les autres) doit respecter l'état de droit et en l'état, il est illégal.
Avec le changement climatique, nous voyons déjà que les sécheresses sont de plus en plus fortes. Pouvons-nous raisonnablement mettre en danger un site majeur de production d'eau potable (qui sert les habitants, comme les industriels), alors que l'eau se fait (et se fera) de plus en plus rare ? Ce pari est fou.