Santé et cup

Pour une liste et des précisions sur ce qui constitue une contre-indications à l'utilisation d'une coupe menstruelle, voir la page dédiée.
Par exemple, pendant une infection vaginale, mycose ou tout autre désagrément, il est préférable d'utiliser des protections externes jetables.
La stérilisation de la cup permettra d'éviter toute réinfection (voir les conseils d'entretien).

Infections urinaires et inconforts

L'utilisation d'une cup avec un bourrelet trop large/rigide ou un mauvais placement peut entraîner une pression sur l'urètre, qui peut empêcher l'urine de s'écouler correctement, et provoquer des symptômes semblables à ceux d'une infection urinaire : sensation de gêne, impression de ne pas pouvoir vider entièrement la vessie, besoin d'aller souvent aux toilettes.
Pour éviter cela, il suffit généralement de replacer sa cup en la penchant vers l'arrière (vers les fesses), éventuellement un peu plus haut dans le vagin. Si le problème persiste, envisager un changement de modèle pour une cup plus souple et avec un bourrelet plus fin (ou pas de bourrelet du tout).

Dans tous les cas, après avoir bidouillé sa cup pendant plusieurs minutes (surtout au début) ou si elle se déploie d'un coup sec, on peut appliquer la même mesure de précaution qu'après toute pénétration, à savoir faire pipi pour évacuer toute bactérie qui aurait été remontée dans l'urètre pendant le bidouillage.
L'hygiène des mains est logiquement aussi un facteur très important pour limiter ces risques.

En cas de symptômes persistants, boire beaucoup d'eau et consulter un-e professionnel-le de santé rapidement.

Syndrome du Choc Toxique

Le Syndrome du Choc Toxique, ou SCT, est un choc infectieux qui peut se produire chez tout être humain. Il est causé par une bactérie appelée Staphylococcus aureus (ou staphylocoque doré), présentechez plus de 30% de la population, qui dans l'immense majorité des cas ne conduira jamais à un SCT. Il peut se retrouver dans le nez, la gorge, sur la peau, ... ainsi que dans le vagin.
Quand certaines conditions sont réunies, cette bactérie peut se mettre à produire une toxine. Si cette toxine passe en grande quantité dans le sang, et que l'immunité de la personne ne lui permet pas de l'éliminer, le corps ne pourra pas s'en défendre seul. Il faut alors réagir vite pour limiter les dégâts, sinon cela peut conduire à des atteintes très graves.

Un SCT menstruel, c'est-à-dire un SCT qui survient pendant les règles, est causé par le port d'une protection interne (le plus souvent, un tampon). En effet, utiliser une protection interne fait que le sang va rester plusieurs heures dans le vagin, au contact direct des muqueuses, et si la protection n'est pas changée/vidée assez souvent, cela peut donner un terrain favorable à la production de cette toxine.
Il s'en produit une vingtaine par an en France, ce qui est excessivement rare à l'échelle de toutes les personnes utilisant des protections internes régulièrement.

Cependant, les conséquences peuvent être importantes si le SCT n'est pas vite pris en charge (on parle d'heures ou de jours). Or ce diagnostic peut mettre longtemps à être posé, même une fois aux urgences, si les médecins n'y pensent pas (ce qui a systématiquement été le cas dans les situations médiatisées). D'où l'importance de suivre les recommandations suivantes.

Cela ne veut pas dire qu'il faut se mettre à paniquer et jeter immédiatement sa cup, plusieurs choses sont possibles pour réduire ce risque :

• utiliser des protections externes (serviettes jetables ou lavables) autant que possible, notamment la nuit
• respecter les temps de port et changer/vider sa protection aussi souvent que possible. La plupart des fabricants indiquent 8 heures maximum, les recommandations actuelles de la santé publique française sont de 4 à 6 heures, mais ce n'est pas toujours réaliste...
• utiliser des tampons de la plus petite absorption possible (= ne pas mettre un tampon maxi pour du spotting), car une absorption trop forte va fragiliser la muqueuse vaginale et donc permettre à une éventuelle toxine de pénétrer plus facilement dans l'organisme. Ce conseil n'est donc pas applicable pour les cups qui n'absorbent rien, quelle que que soit leur taille, et peuvent donc être utilisées quel que soit le flux.
• ET SURTOUT : CONNAÎTRE LES SYMPTÔMES (voir ci-dessous) pour pouvoir réagir vite en cas de besoin : au moindre doute, retirer sa protection et se rendre aux urgences, en précisant que l'on a ses règles et qu'on utilisait une protection interne. Il est important de le dire pour orienter le diagnostic et ne pas perdre de temps.

Sources concernant le SCT : beaucoup d'informations vérifiées sur le site de GynAndCo ; détail des recommandations de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire).

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